Quels sont les symptômes de l'hyperacousie ?
La principale manifestation est la présence d’une gêne, voire d’une douleur lors de l'écoute de sons moyens à forts. Les sons semblent alors anormalement forts ou désagréables. A l'audiométrie, on note une baisse du seuil d'inconfort, normalement situé aux alentours de 100 dB et qui peut alors descendre jusqu'à 60 dB, surtout dans les fréquences aigües.
Cette douleur peut s'accompagner d'autres manifestations telles qu'une sensation de brûlure autour ou dans l'oreille, un engourdissement, une sensation de flottement ou une vibration du tympan, une douleur irradiant dans la face autour de l'articulation temporo-mandibulaire ou dans le cou, ou encore une fatigue anormale. Les patients atteints d'hyperacousie décrivent souvent également des troubles de l'équilibre, ou des instabilités accompagnées parfois de nausées.
Diagnostic différentiel
L'hyperacousie est à ne pas confondre avec les phénomènes de recrutement observés lors d'une perte auditive (sensation d'inconfort liée à un rétrécissement de la dynamique et une privation sensorielle) ; le fameux syndrome du « cocktail party » où les patients ne comprennent plus dès le moindre bruit. De même, la migraine peut provoquer une sensibilité importante aux bruits.
Deux phénomènes sont également à distinguer de l'hyperacousie :
- La phonophobie, ou la peur des sons forts, qui peut pousser le patient à avoir des crises d'angoisse face à des bruits inattendus. Les sujets ont souvent peur d'une émission soudaine de sons forts.
- La misophonie, ou la peur d'être exposé à certains bruits précis. Elle est souvent liée à une expérience négative vécue avec ce bruit (ressenti désagréable et agaçant).
Dans ces deux phénomènes, les voies auditives sont tout à fait normales lors d’une audiométrie classique, mais une réaction émotionnelle aberrante est créée par le système limbique et le système nerveux autonome.
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