La perforation tympanique
Définition de la perforation du tympan
La perforation du tympan se présente comme un trou aux bords nets ou déchirés de la membrane tympanique. Le tympan qui fait 0,6 cm² est une fine membrane vibrante, comme une peau de tambour, qui sépare le conduit auditif externe de l’oreille moyenne, et sur lequel est inséré le manche du marteau. Le diagnostic de perforation tympanique se fait lors de l’examen clinique de l’oreille (otoscopie) soit avec un otoscope avec loupe ou lunettes grossissantes ou idéalement avec un microscope otologique.
Les causes de la perforation tympanique en sont nombreuses ; traumatiques (coton tige, gifle, vague), infectieuses, otites chroniques, cholestéatome, barotraumatiques (plongée, avion).
Conséquences d’une perforation du tympan
Les conséquences d’une perforation tympanique sont :
- Une baisse d’audition, d’autant plus importante que la perforation est grande ou que s’y associe une atteinte traumatique de la chaîne des osselets (marteau-enclume-étrier) avec rupture de la continuité de cette dernière. Un examen audiométrique sera effectué afin d’apprécier l’importance de la baisse d’audition.
- Des acouphènes, dus à la perforation elle-même, ou à des lésions associées de l’oreille interne, post-infectieuses ou post-traumatiques.
- Un écoulement purulent consécutif à une infection aigüe de l’oreille moyenne qui nécessite dans un premier temps la prescription d’un traitement médical destiné à « assécher » l’oreille avant une éventuelle intervention (myringoplastie).
- Enfin, plus rarement on peut observer des douleurs, un écoulement de sang, des maux de tête ou des vertiges.
Certains types de perforations peuvent s’accompagner d’une migration de cellules du conduit auditif externe vers la caisse du tympan et entraîner la formation d’une otite chronique appelée cholestéatome. Cette otite chronique peut occasionner de graves complications et imposer le recours à un traitement chirurgical.
Traitement de la perforation du tympan
En l’absence de cicatrisation spontanée après un délai raisonnable de 6 mois, l’intervention se justifie pour éviter la pénétration d’eau dans l’oreille. Dans cet intervalle, un avivement des bords de la perforation sous microscope avec mise en place d’une « rustine » peut accélérer la cicatrisation.
Cette réparation du tympan appelée myringoplastie ou tympanoplastie, si on répare en même temps un osselet, est effectuée sous anesthésie générale et sous microscope. Après avoir soulevé le tympan, on place à sa face profonde une greffe de tissu conjonctif ou de cartilage, appartenant au patient et prélevé au niveau de l’oreille ou à proximité, pour fermer la perforation. Ces interventions se font en ambulatoire.
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